Actes de la journée d’Etudes organisée par le G3i au Conseil de l’Europe le mardi 24 janvier 2012 : « Devenir citoyens et citoyennes d’une Europe plurielle. Espaces et pratiques interconvictionnelles
Le G3i et la Conférence des OING du CoE se sont à nouveau réunis pour, cette fois, discuter autour des articles 11 et 17 du TFUE afin de proposer la création de lieux et d’espaces de rencontres permettant la mise en œuvre de consultations interconvictionnelles qui incorporeraient, du fait de son objet, tous les citoyens européens. La mise en place de tels lieux contribuerait à renforcer notablement la cohésion sociale et permettrait de répondre
à la limite actuelle des institutions européennes concernant leurs critères de sélection (assez obscurs qui laisse de côté tout un pan de convictions) des personnes et des organisations qu’elle consulte et qui sont invitées à prendre part à la discussion dans les débats préparatoires à l’élaboration des politiques en Europe. La conviction et la religion ne se recouvrent pas.
L’Europe s’étant construite et agissant au quotidien dans le respect d’un processus démocratique, il est important d’y être fidèle par l’institution de lieux qui permettraient aux groupes de convictions de s’exprimer. Le développement de la citoyenneté européenne y serait simultanément renforcé
Bien que nous ne pouvons que nous féliciter des nombreuses avancées opérées par le CoE – nous faisons référence entre autres aux rencontres annuelles sur la dimension religieuse du dialogue interculturel, au rapport Brasseur de 2011, etc. – la mise à l’écart d’un certain nombre de personnes des lieux de débats publics provoque des frustrations qui risquent de se décliner en diverses réactions possibles, allant d’un « rejet pur et simple vis à vis d’une Europe ressentie comme technocratique et non préoccupée par des questions concernant les peuples"; ; à des comportements violents provoqués par le sentiment d’exclusion du système démocratique. La diversité doit être transformée en source de force.
Aussi, la démarche interconvictionnelle que propose le G3i – exemple même de ce que « devrait être l’essence de la démocratie participative » - réponds non seulement aux défis de l’Europe actuelle mais demande également une « libre adhésion à un effort de compréhension mutuelle de dépassement des différences de reconnaissance" tout en reposant sur « l ’égalité en droits de tous ceux qui s’inscrivent dans son processus".